Pépiniériste : un métier au cœur de la cause environnementale au Maroc
Pépiniériste est un métier du jardin qui nécessite des connaissances poussées en matière d’arboriculture et de flore locale. Au Maghreb, ce métier fait vivre des familles entières. La demande en palmier-dattier et plantes reste particulièrement forte. En effet, le pays fait partie des 30 nations dans le monde soumises à un stress hydrique extrême. Ainsi, tout l’intérêt de la préservation de l’eau et des sols passe par la floraison et la plantation d’arbre.
A noter que le Maroc mériterait amplement le label de « village fleuri » pour bon nombre de ses localités. Malheureusement, ce label français n’existe pas dans le royaume chérifien. Néanmoins, l’entretien des palmeraies et l’ornement floral sur les grands boulevards du pays sont une réalité séculaire très bien ancrée.
Le pépiniériste marocain : un personnage central pour la sauvegarde de l’écosystème local
Le folklore exotique qu’offre le Maroc est l’un des aspects qui plait le plus aux touristes étrangers. Terre d’oliviers, d’orangeraie, d’amandiers et d’arganiers, tout le charme des paysages marocains s’orientent vers la côte maritime, l’Atlas et le Désert. Au cœur de ces terres très accueillantes, le palmier dattier joue un rôle central. C’est cet arbre en particulier qui permet de freiner l’avancée du Désert. A savoir que certains villages comme celui de M’Hamid souffre de cette désertification. L’Oasis ne serait rien sans le redéploiement de l’arbre du Désert.
La pépinière a toujours un temps d’avance en termes de production
Au Maroc, il est très facile de trouver un pépiniériste. Aux périphéries des villes, les pépinières peuvent s’étendre sur plusieurs hectares offrant une multitude d’espèces aux acheteurs. Palmier, yucca, cactus en tout genre et même depuis quelques années l’apparition d’espèces beaucoup plus tropicales comme le papayer et le bananier dont la culture s’émancipe dans le sud du pays.
Les pépiniéristes marocains et leur main verte sont d’années en années les laboratoires d’expérimentation de nouvelles espèces arboricoles et florales. Concernant la culture du palmier dattier, il faut savoir qu’un tronc d’un mètre met à peu près 10 ans à atteindre cette taille. Imaginez-vous les efforts et la patience que les pépiniéristes ont mis en œuvre pour préserver et développer l’espèce présente tout le long des avenues du pays.
L’eau et la flore locale : deux destins complétement liés
La préservation de l’eau est un enjeu majeur au Maroc. Elle est aussi liée au développement de nouvelles espèces arboricoles. L’agriculture et l’arboriculture sont quasi exclusivement alimentés par le système du goutte à goutte. Celui-ci permet de conserver la ressource et de sauvegarder les nappes phréatiques. A noter que dans les villages berbères de l’Anti-Atlas, le système du partage de l’eau au cœur des parcelles d’Oasis est toujours en vigueur. C’est le conseil des sages de chaque village qui se charge de répartir équitablement l’eau.
Cet intérêt est d’autant plus vital car il permet de pratiquer la culture en étage. Le palmier fait de l’ombre aux agrumes et à la vigne qui à leur tour facilite l’essor des légumes à même le sol. Ce cas de figure montre que les paysans sont à leur tour les pépiniéristes de leur propre jardin.
Les particularités du climat marocain dans la réussite des projets de réintroduction des arbres
Le Maroc connu pour son soleil mais aussi pour l’aridité de son climat est donc confronté à de nouveaux défis. La gestion de l’eau et la floraison des sols est donc un combat quotidien que les pépiniéristes font avec plaisir. Ce savoir ancestral mis à rude épreuve trouve aujourd’hui de bons débouchés le long du littoral atlantique.
En effet, l’humidité et les brumes matinales générées par l’Océan Atlantique facilitent l’introduction de nouvelles espèces. Elles permettent aussi de satisfaire les besoins en eau des arbres. En revanche, l’Anti-Atlas marocain peine encore à combler ses maux arides. Confronté au varroa, la palmeraie marocaine saharienne doit redoubler d’effort pour sortir la tête de l’eau. Les pépiniéristes jouent donc un rôle majeur dans le pays qui ne se cantonnent pas seulement à des plaisirs ornementaux personnels. L’équilibre et l’écosystème du royaume en sont totalement dépendants.